Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) se caractérise par divers symptômes qui surviennent suite à une expérience traumatisante, telle qu’une agression physique ou le témoignage d’une violence, une menace de mort perçue ou le décès d’un proche. «Peu après un événement traumatisant, il est fréquent que la personne affectée présente de l’hypervigilance, des explosions de colère, de la peur, etc., ce qui est qualifié de « trouble de stress aigu ». Si ces symptômes persistent au-delà d’un mois et s’accompagnent d’autres manifestations telles que l’évitement, l’agitation, l’autocritique, les flashbacks, cela peut indiquer un TSPT», détaille Dre Lamyae Benzakour, en charge de l’Unité de psychiatrie de liaison et de la consultation de psychotraumatologie aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
Un risque deux fois plus élevé chez les femmes
Alors que presque tout le monde sera confronté à un événement traumatisant à un moment de sa vie, seulement 8% des personnes touchées développeront ce trouble de longue durée. Les femmes ont deux fois plus de chances de développer un TSPT que les hommes. Les individus ayant déjà vécu des chocs similaires ou ceux ayant des antécédents de dépression ou de troubles anxieux sont également plus susceptibles de souffrir de TSPT.
Il est important de reconnaître les facteurs qui peuvent protéger contre le développement du TSPT. «L’appui de proches ou de professionnels est crucial. Être informé sur le TSPT et recevoir une intervention rapide après l’événement sont également bénéfiques. Il est essentiel pour les personnes affectées de chercher de l’aide lorsqu’elles en ressentent le besoin. Même si parler de l’événement n’est pas toujours nécessaire, le fait de recevoir du soutien peut grandement aider à surmonter le traumatisme. Non traité, le TSPT peut engendrer des complications telles que la dépression, des addictions, des phobies sociales, ou encore des troubles obsessionnels compulsifs », continue Dre Benzakour.
Il existe plusieurs traitements possibles, incluant diverses formes de psychothérapie comme l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), ou des traitements pharmacologiques.
Des services spécialisés
Les HUG ont mis en place Traumacare[2], un service de psychotraumatologie dirigé par des psychiatres et psychologues formés spécifiquement pour traiter le TSPT.
Le canton de Vaud offre également des ressources spécialisées. «La consultation Les Boréales[3] est destinée aux personnes ayant été impliquées, en tant que victimes ou auteurs, dans des violences familiales. Ces individus peuvent également être affectés par un TSPT, entre autres troubles. De plus, au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), du personnel est formé pour prendre en charge les traumas», explique le Pr Daniel Schechter, médecin adjoint au Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (SUPEA) du CHUV.
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[1] Blunted glucocorticoid responsiveness to stress causes behavioral and biological alterations that lead to posttraumatic stress disorder vulnerability, Silvia Monari, Carmen Sandi (et autres). Biological Psychiatry, 22 septembre 2023.
[2] https://www.hug.ch/psychiatrie-liaison-dintervention-crise/consultation-psychotraumatologie-traumacare
[3] https://www.chuv.ch/fr/fiches-psy/centre-de-consultation-les-boreales
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