Claire Petin, psychologue clinicienne, partage trois éléments qu’elle observe chez ses patients lors de leur première consultation.
De plus en plus de Français consultent des psychologues. Avec la santé mentale devenue une grande cause nationale, plus de 4 millions de personnes ont recours à la psychothérapie, selon le baromètre de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). Mais que se passe-t-il réellement une fois la porte du thérapeute franchie? La psychologue Claire Petin nous dévoile trois éléments révélateurs sur les patients lors de leur première consultation.
« Lorsque vous entrez dans mon cabinet, je remarque certains détails subtils qui parfois expriment ce que les mots ne peuvent pas encore dire », déclare la spécialiste. Ces détails ne servent ni à juger ni à catégoriser les patients. Je pense qu’ils peuvent révéler quelque chose sur votre relation à l’autre, à l’inconnu, sur la manière dont vous vous autorisez à occuper l’espace réel et symbolique ». Claire Petin souligne que la thérapie repose principalement sur une bonne alliance thérapeutique, c’est pourquoi elle utilise ces observations pour mieux accueillir ses patients et adapter son approche.
« La première chose que j’observe, c’est où vous posez vos affaires »
Parfois, votre sac reste collé à vous, révélant un besoin de stabilité ou une résistance à vous ouvrir. Au contraire, poser vos affaires plus loin peut être interprété comme un premier signe de confiance.
« La deuxième, c’est si vous attendez que je mène la conversation »
« Certains patients se mettent à pleurer avant même de s’asseoir, submergés par l’émotion dès qu’ils franchissent la porte », observe Claire Petin. D’autres commencent à parler immédiatement, comme si les mots ne pouvaient plus être retenus ».
« La troisième, c’est si vous me regardez dans les yeux »
Cela peut être perçu comme intime et effrayant, donc certains évitent mon regard, le fuient, par pudeur, gêne ou parce qu’ils ressentent une émotion trop intense, affirme Claire Petin. « À l’inverse, certains d’entre vous cherchent intensément mon regard, peut-être pour essayer de contrôler la conversation ou obtenir une validation rassurante. »
L’observation clinique, attentive, est un outil précieux pour les psychologues. Elle commence par « le regard, la perception fine d’un individu dans une situation, une concentration de l’activité psychique sur un objet spécifique qu’elle distingue. Elle inclut l’attention volontaire et l’intelligence, orientées vers un but et dirigées vers un objet pour en recueillir des informations », explique Lydia Fernandez dans Les méthodes qualitatives en psychologie clinique et psychopathologie (De Ketele, Roegiers, 2016).
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